Découverte: Louise Pressager // Discover Louise Pressager.


Qu’il est bon de ne pas travailler, d’avoir du temps pour errer un peu partout sur la toile, du temps pour penser et se reposer.

C’est au beau milieu de ce jour de repos que je suis tombée amoureuse de Louise Pressager et de son style direct, presque naif et enfantin et ô combien créatif!

Elle vient d’ailleurs d’être lauréat du jury du salon d’art contemporain 2014 de Montrouge, salon d’art dédié aux jeunes créateurs.

Dans ses compositions souvent en noir et blanc, elle utilise les symboles, les lieux donnés pour dénoncer le capitalisme, l’idée du self-made man, de l’épanouissement de soi par le travail, la destruction de soi par l’abus de médicaments,elle dénonce l’idéologie judéo-chrétienne et prône l’égalité (homme/femme, hétérosexuels/homosexuels etc). Elle joue aussi avec les mots et les expressions de la langue française comme la barbe à papa, les marques de cigarettes.

Je pense que le mot le plus approprié pour décrire son travail est d’ailleurs le jeu. Celui d’une jeune artiste qui dénonce des thématiques tant vues et revues dans l’art contemporain, des cibles presque trop facile pour mieux dénoncer par cela même ces artistes contestataires eux-mêmes.

  • Le travail (c’est la santé, ne rien faire c’est la conserver).

 

 

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Super salarié

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Le recrutement

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Bien souvent au beau milieu d’une journée de travail lambda, je me dit qu’un distributeur de médicaments ce serait bien chouette.

A bas les clients chiants, les lumières artificielles, les écrans et les pièces surchauffées.

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Le temps de se poser…et d’y retourner.

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  • L’amour ne connait pas de limite.

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  • Jeux de mots

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La corde à sauter.

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Gitane, Gaulloise, Lucky Strike, Camel. 

  • Egalité homme-femme

 

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  • Les anti-biotiques c’est pas automatique.

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Freedom.

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  • Destruction

Rupture

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Dali ou l’arrogance justifiée // Dali or the justified arrogance.


FRENCH & ENGLISH ARTICLE.

C’est l’histoire d’un homme qui avait pour mission d’être unique. Il disait :

« il y a toujours un moment dans leur vie où les gens s’aperçoivent qu’ils aiment Dali ».

C’est l’histoire d’un homme qui rêvait d’être unique mais il ne l’était pas puisqu’il était le deuxième du nom. En effet, Salvador Dali I est mort à l’âge de deux ans et la mère tomba enceinte de Salvador Dali (l’artiste) la semaine suivant le décès. Le fantôme de cet autre, Dali le poursuivra toute sa vie. Pour s’en démarquer et prouver qu’il existe, il sera un enfant taquin, qui défèque partout dans la maison.

Mais sa vocation est ailleurs et il la découvre à douze ans : la peinture.

Néanmoins, dix ans plus tard, il se fait expulser des Beaux-Arts de Madrid. On ne peut s’en étonner puisqu’il eut le toupet de dire au jury qu’il était plus intelligent qu’eux tous réunis (oui, quand même !).Il y fit néanmoins de bien belles rencontres dont le cinéaste Luis Buñuel avec qui il réalise le premier film surréaliste : Un Chien andalou, en 1929.

Voici des extraits du film dont la fameuse scène de l’œil :

https://www.youtube.com/watch?v=LvAOrT24pNg

Toujours en 1929, il tente de séduire Gala –la femme de Paul Eluard- en se recouvrant le corps d’excréments de chèvre…et ça marche !

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Gala & Paul Eluard, 1913.

Mme Eluard devient donc Mme Dali.

Avec Gala comme muse artistique et sexuelle (galerie peintures avec Gala), il théorise la méthode paranoïaque critique qui consiste à développer ses obsessions et ses hallucinations à travers ses œuvres picturales.

Il crée le premier ballet paranoïaque en 1931 à New-York.

Aux yeux des surréalistes, $alvador Dali tire un peu trop profit de ses obsessions. André Breton (élément clé du mouvement) le surnomme « Avida Dollar » et l’excommunie.

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Mais Dali s’en moque ! En 1945, Alfred Hitchcock lui demande de concevoir la scène de rêve de Spellbound.

https://www.youtube.com/watch?v=dzxlbgPkxHE

Et Walt Disney veut faire un dessin animé avec lui !

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En 1965, il renouvelle ses talents de séducteur en disant à Amanda Lear :

« vous avez la plus belle tête de mort que je n’ai jamais vue ».

Et il continue d’être un galant homme en affirmant que c’est un homme…ça marche ! Et il la rend ainsi célèbre.

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Il est maintenant tellement connu qu’il peut tout se permettre, même de se construire son propre musée, de son vivant et à ses frais !

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Musée Dali, Figuères.

http://www.salvador-dali.org/museus/figueres/en_index.html

Du coup, il peut mourir l’esprit tranquille : il est et restera unique.

ENGLISH

That’s the story of a man whose mission was to be unique. He used to say “there is always a time in their life when people discover they love Dali”.

That’s the story of a man who dreamt of being unique but who was not as he was the second of his name. In fact, Salvador Dali I died at the age of two and his mom was pregnant from Salvador Dali (the artist) a week after his death. Dali was haunted by his brother’s ghost all his life. In order to show that he was different, he turned into a teasing kid who defecated everywhere in the house.

But his vocation was elsewhere and he discovered it at the age of 12: painting.

Nevertheless, ten years later, he was expelled from the Royal Arts Academy of Madrid. One can barely be surprised as he dared to say to the jury that he was more intelligent that all of them put together (yes, indeed!).

However, during his time there, he managed to meet great people such as movie director Luis Bunuel with whom he directed the first surrealist movie: An Andalusian Dog in 1929.

That same year, he tried to seduce Gala –Paul Eluard’s wife- by covering himself in goat’s faeces …and it did work!

With Gala as his artistic and sexual muse (see gallery of paintings inspired by Gala), he theorized the critical paranoiac method which consists in developing his obsessions and hallucinations through his pictorial work.

He created the first paranoiac ballet in New York, 1931.

Other surrealists started to see him as a money-maker, an opportunist who was making money out of his obsessions. André Breton (the leader of the movement) nicknamed him “Avida Dollar” (Greedy) and excommunicated him.

But Dali did not care at all! In 1945, Alfred Hitchcock asked him to design the dream scene in his movie, Spellbound.

And even Walt Disney wanted to work in a cartoon with him!In 1965, he renewed his seducer’s gifts saying to Amanda Lear

« you have the most beautiful skull I’ve ever seen ».

And he went on being a gentleman by spreading that she is a man…and it worked! That’s how he made her famous.

He became so known that he was able to afford almost anything…even fund the building of his own museum, in his own lifetime, with his own money!

As a result, he could die having an easy mind: he was and will stay unique.